LA DOCE ACORDANCE
Chansons de trouvères
Sortie : 2005
1 Quant oi tentir et bas et haut
2 Puisqu'en moi a recovree seignorie
3 La doce acordance
4 Bele douce dame chiere
5 Se raige et derverie
6 Chançon ferai car talent m'en est pris
7 Ja ne lerrai
8 D'amors qui m'a tolu a moi
9 Amors tençon et bataille
10 Poinne d'amors et li mal que j'en trai
11 La douce voiz dou rossignot sauvage
12 Puisqu'il m'estuet de ma dolour chanter
13 Pour froidure ne pour yver felon
14 Bele yolanz en ses chambres seoit
15 Un descort vaurai retraire
16 Dame des ciux
17 Or entre mais et la saisons
Écouter
Les chansons de trouvères constituent un extraordinaire corpus de poèmes et de mélodies, clairement défini et répertorié, abondamment exploré et étudié par les musicologues depuis plus d’un siècle, mais encore très peu interprété. L’apparition, en France au début du XIIe siècle, du genre chanson, c'est-à-dire du poème strophique chanté en monodie, est un événement fondamental de notre histoire artistique. Dans la lignée des premiers troubadours, les trouvères exercèrent leur art dès les années 1160. La chanson de trouvère est l’expression artistique archétypique de ce moment très particulier de notre histoire que l’on nomme féodalité. L’amour courtois en est le sujet principal. Au XIIe siècle, des conditions économiques, sociales, climatiques très favorables font éclore un nouvel art de vivre et de fortes aspirations amoureuses. L’amour courtois joue alors le rôle d’une sorte de jeu social, bien entendu réservé d’abord aux milieux aristocratiques. Le jeu courtois permet un certain contrôle social des bouillonnants élans des jeunes nobles, puisque la dame de l’amant courtois est inaccessible, étant d’un rang social plus élevé.
Notre programme aborde quelques joyaux de ce répertoire de chansons d’amour courtois, dans une esthétique d’interprétation que nous pensons proche de celle des trouvères eux-mêmes : a cappella ou avec accompagnement d’un seul instrument très proche du matériau monodique de la mélodie du chanteur, avec une déclamation souple du texte tentant de respecter le plus fidèlement possible la prosodie et la prononciation de cette magnifique langue d’oïl, langue jeune et vigoureuse, ancêtre de notre français moderne.
Distribution
Soprano : Aino Lund-Lavoipierre
Ténor : Raphaël Boulay
Baryton : Jean-Paul Rigaud
Vièle à archet : Evelyne Moser
Harpe, percussion : Antoine Guerber
Enregistré à la Chapelle du Bon Paster à Angers en août 2004
Prise de son, montage : Jean Marc Laisné
Revue de presse
"Diabolus in Musica relève le défi en interprétant ces chansons à texte déclinant l’amour de manière précieuse avec pour seul secours une voix légèrement revêtue d’un accompagnement instrumental épuré. Jamais on ne m’a semblé être aussi proche de ce que décrivent les romans médiévaux."
Anne Genette - Crescendo, mars 2006
"Diabolus in Musique que dirige Antoine Guerber, nous surprend avec un extraordinaire programme de trouvères. Ce programme splendide est une bande sonore superbe pour accompagner toute relecture de ces œuvres.
Javier Palaco - diverdi.com, février 2006