MUSIQUE EN AQUITAINE
Au temps d'Aliénor, XIIe siècle
Sortie : 1992
1 Noster cetus psallat letus
2 Pos de chantar m'es prez talentz
3 Dirai vos senes duptansa
4 La doussa votz ai auzida
5 Novus annus dies magnus
6 Letamini plebs hodie fidélis
7 Senescente mundano filio
8 O Maria Deu maïre
9 No sap chantar qui so non di
10 Puois als baros enoia e lor pesa
11 Ja nuns hons pris
12 Catolicorum concio
13 Laude Jocunda
14 Be deu hoi mais
15 In hoc anni circulo
Écouter
Si l'époque romantique nous a laissé des troubadours l'image de personnages pâlots et mièvres, poètes itinérants et le luth à l’épaule, la réalité est tout autre. Le premier des troubadours connus est un personnage de haut rang puisqu'il s'agit du neuvième duc d'Aquitaine, Guillaume, grand-père d'Aliénor, seigneur d'un territoire immense et plus puissant que le roi de France lui-même. Personnalité riche et complexe, Guillaume IX fut plusieurs fois excommunié pour son insolence et la légèreté de ses mœurs. Cela ne l'empêche pas de s'adonner à la poésie et à la musique, et il est apparemment le premier poète à hisser la langue d'oc à un haut niveau littéraire. Guillaume IX "invente" également la fin'amor, ce code de l'amour courtois où la "dame" devient le "suzerain" du poète amoureux et où les sentiments sont désormais dictés par le "service d'amour".
Ce programme est certes loin d'être exhaustif: plus de vingt troubadours sont nés et ont oeuvrés sur un territoire qui correspond à l'actuelle Aquitaine; ils ont chanté pendant près de cent cinquante ans, dans une langue chaleureuse et sensuelle, leur vénération pour la femme, pour la domna.
Distribution
Chant, guiterne : Antoine Guerber
Vièle à archet : Florence Rebeyrolle
Chant, symphonie, guitare sarrasine, luth, oud : Dominique Touron
Flûte à bec, psaltérion : Pierre Touron
Enregistré en l'église Saint-Martin de Montphélix les 9 et 10 février 1990
et en l'église de Saint-Christophe d'Esquerdes du 08 au 10 juin 1990
Prise de son, montage : Emmanuel Thery
Revue de presse
"Le premier disque de l’ensemble Diabolus in Musica mérite plus qu’un simple détour tant son approche de l’art et de l’époque des troubadours est novatrice et pertinente... Tout ceci est réalisé avec beaucoup de finesse et de sobriété"
Jean-François Goudesenne - Diapason, septembre 1992