"Il y a un répertoire en particulier dont vous ne comprenez le sens que lorsque vous pouvez en ressentir la vibration physique. Les 1200 orgues de l'école Notre-Dame font exactement partie de ceux-ci : le pouvoir des voix timbrées, qui cherchent de force les consonances même après avoir éliminé de puissantes dissonances, la nécessité pour l'oreille de "y rester" pendant un temps, de perpétuer l'écoute dans ces modules rythmiques ainsi que leurs réunions Harmoniques, se sentir à l'intérieur d'un espace. Toujours dans la vibration.
Nous avons exclu le corps de l'écoute depuis trop longtemps : le Moyen Âge nous offre encore des leçons sur comment vivre ce qui nous appartient en se souvenant POURQUOI il nous appartient, parce qu'il valait la peine d'inventer une écriture pour sauver quelque chose qui a été parfaitement fait depuis des décennies, en improvisant. Parce que c'est bon pour nous. Profondément. Toujours.
Le "bien-être" a des contenus différents pour chacun : hier l'Ensemble Diabolus in Musica et Nicolas Sansarlat nous ont permis de donner une dimension à certaines pages de l'histoire de la musique et, d'une manière brute, objective, cristalline comme seule la musique médiévale peut le faire, pour nous rappeler ce que nous sommes faits de la spiritualité la plus convaincante et dans son rendu le plus efficace : de la perception corporelle et de la créativité infinie."
Giuditta Comerci, Directrice artistique du Festival dell'Ascensione
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