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Tours : Thierry Machuel embrase la messe de Machaut



Pour ses 30 ans, Diabolus in Musica propose « La Messe Notre-Dame » de Machaut, monument de la musique médiévale revisité par Thierry Machuel.

Cette année, l’ensemble de musique médiévale Diabolus in Musica fête 30 ans d’existence. Trente années à faire découvrir à tous les publics par des centaines de concerts, d’actions pédagogiques et par une discographie impressionnante, des trésors d’un « patrimoine musical essentiel et toujours étonnant ». Des troubadours chantant l’amour en pays d’oc aux cathédrales polyphoniques touchant le ciel, Diabolus in Musica, sous la conduite d’Antoine Guerber, a su, par des recherches rigoureuses, exhumer des trésors parfois oubliés mais aussi leur redonner, par son enthousiasme et sa passion, les couleurs de la vie.

Dire l’humanité incendiée

Pour cet anniversaire, l’ensemble souhaitait rechanter La Messe Notre-Dame de Guillaume de Machaut qu’il a, jadis, gravée dans l’un des plus beaux enregistrements de ce chef-d’œuvre. Mais comme poussé par « une envie de tenter une aventure nouvelle », Antoine Guerber a confié les clefs de ce monument du XIVe siècle au compositeur Thierry Machuel, lui donnant « carte blanche ». « Particulièrement touché par l’épreuve du feu subie par la cathédrale Notre-Dame de Paris », Thierry Machuel a composé Notre-Dame des Flammes pour les quatre voix de l’ensemble Diabolus in Musica, y ajoutant celle de la grande chanteuse bretonne Marthe Vassallo, le théorbe et la guitare électrique de Bruno Helstroffer. « J’ai pris la messe Notre-Dame et j’y ai mis le feu », raconte Thierry Machuel. « Dans cette traversée des temps et des langages », les voix de Diabolus chantent toujours Machaut, mais de nouveaux rinceaux de voix courent sur les piliers anciens, une Gibson colore de rock l’édifice, des altérations font basculer le Sanctus dans le monde de Messiaen avant que l’Agnus ne s’efface doucement dans le silence comme s’éteint un incendie.


Retransmission en direct sur France Musique Même si les textes de la messe sont intacts, Notre-Dame des Flammes est une « œuvre profane » tient à préciser Thierry Machuel. Une œuvre hantée par « le mal qu’apporte le manque d’amour, par la détresse d’une humanité souffrante au cœur des flammes » dont le compositeur a trouvé l’écho poignant dans les vers de la poétesse de la Renaissance Louise Labé aux mots « si humains, si sensuels » qui disent avec force le feu et les ravages du désespoir.

La création de Notre-Dame des Flammes sera retransmise en direct sur France Musique.

Vendredi 25 juin, église Saint-Julien, vendredi 25 juin à 20 h 30. De 5 € à 18 €.

Réservations : 02.47.42.13.37 ou contact@diabolusinmusica.fr

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